Parfois, il ne faut qu’une seule voix pour changer l’avenir.

Avez-vous fait entendre la vôtre l’an passé?

 

En été 2018, plus de 100 000 Canadiens ont fait entendre la leur! Ils se sont joints à la FCF et à notre programme Bannir pour l’avenir en signant la pétition pour pousser le gouvernement à bannir l’usage de pesticides néonicotinoïdes (néonics). En novembre, le gouvernement fédéral annonçait qu’il allait progressivement interdire certains néonics. Voilà la puissance d’une voix unie.

Cependant, même si c’est toute une victoire, ce n’est que la première étape pour parvenir à sauver nos pollinisateurs.

Cette année, nous avons encore besoin de vous! Ensemble, nous bourdonnons encore plus fort!

Allez-vous nous aider à sauvegarder nos pollinisateurs?

Inscrivez-vous pour savoir quand la pétition sera lancée. Vous pouvez changer l’avenir.

    icon-honeybee  icon-butterfly   icon-moth  icon-bumblebee

    Bannir pour l’avenir

    Les néonicotinoïdes sont des pesticides néfastes pour les pollinisateurs, les insectes aquatiques et la faune. C’est grâce aux pollinisateurs que nous nous approvisionnons en nourriture, que nos écosystèmes sont en santé et que nous pouvons profiter de la nature.

    Comment se diffusent les néonics?

    Événements récents

    La décision de Santé Canada

    La décision de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada d’éliminer progressivement trois néonicotinoïdes (l’imidaclopride, la thiaméthoxame et la clothianidine) en raison des risques inacceptables aux espèces aquatiques fut la bonne; les graves dommages qu’ils causent ont été démontrés.
    La FCF salue la récente annonce de Santé Canada d’interdire certains usages de ces néonicotinoïdes afin de réduire les risques aux pollinisateurs; cependant, la décision de continuer de permettre l’enregistrement de produits contenant des néonics est contradictoire. Il est inadmissible que l’usage de ces pesticides soit encore permis, compte tenu des études scientifiques qui ont bel et bien prouvé qu’ils sont très nocifs aux pollinisateurs, aux insectes aquatiques et à d’autres insectes bénéfiques.
    Bien que d’autres gouvernements aient banni l’usage de ces néonicotinoïdes en se basant sur les mêmes preuves, l’approche fragmentée et lente de Santé Canada pour évaluer les risques des néonics nous préoccupe; plus on attend, plus le rétablissement des espèces est retardé.

    « L’interdiction des néonicotinoïdes est une première étape importante si nous voulons éviter des effets graves à long terme sur les écosystèmes qui soutiennent l’agriculture au Canada. Ensuite, nous devrons travailler pour rétablir les espèces touchées par ces substances chimiques toxiques et fournir d’autres méthodes de lutte antiparasitaire aux agriculteurs canadiens si nous voulons parvenir à une agriculture durable. »
    Carolyn Callaghan
    Fédération canadienne de la faune

    Plan en 5 étapes

     

    La Fédération canadienne de la faune et 15 organismes à but non lucratif des domaines de l’environnement et de la santé humaine ont récemment signé une lettre ouverte adressée au premier ministre du Canada pour manifester leur appui à la cause et presser notre gouvernement à prendre des mesures immédiates pour cesser l’usage des insecticides néonicotinoïdes au Canada en réponse aux récents développements internationaux et aux preuves significatives de leurs effets hautement néfastes.

    De plus, un des scientifiques de la FCF s’est joint à plus de 200 scientifiques dans une lettre ouverte publiée dans la revue Science pour demander des actions immédiates de la part des gouvernements du monde entier afin de créer des ententes nationales et internationales restreignant considérablement l’usage des néonicotinoïdes.

    Nous avons élaboré un plan en 5 étapes non seulement pour interdire les néonicotinoïdes, mais aussi pour outiller les agriculteurs et les décideurs et pour aider l’environnement à se rétablir des conséquences dévastatrices du produit.

    Interdire l’usage des néonicotinoïdes

    La Fédération canadienne de la faune appelle à une interdiction législative nationale de l’usage de toutes les formes de pesticides néonicotinoïdes en agriculture, en horticulture, dans la production de gazon et sur les terrains de golf. En vertu de l’interdiction, l’usage des néonicotinoïdes en cas d’urgence serait permis pour un nombre d’années limité, mais seulement dans les cas d’invasions de ravageurs graves et avec la prescription d’un agronome certifié.

    Rétablir les espèces perturbées

    Rétablir les espèces touchées (abeilles, syrphes, autres insectes pollinisateurs, insectes aquatiques, etc.) ainsi que les espèces touchées indirectement par une disponibilité alimentaire réduite (ex. oiseaux, chauve-souris, poissons).

    Promouvoir la recherche et le développement technologiques en gestion des espèces nuisibles

    Promouvoir l’élaboration d’agents chimiques ou biologiques à action ciblée et à faible incidence sur l’environnement – autrement dit, encourager le développement de produits conçus pour un usage dirigé et durable.

    D’autres choix pour les agriculteurs

    Nous sommes en faveur de l’interdiction des néonicotinoïdes, mais pour y arriver, il est essentiel de développer un plan pour aider les agriculteurs à adopter des solutions de rechange aux néonicotinoïdes tout en préservant les rendements et la qualité des récoltes. Ce soutien peut notamment prendre les formes suivantes : la prolongation de la période de validité des brevets des insecticides moins nocifs et/ou plus ciblés afin d’accroître la disponibilité de ces produits; la promotion des programmes gouvernementaux à l’appui de la lutte antiparasitaire intégrée et des solutions de rechange aux néonicotinoïdes; l’amélioration de la vulgarisation agricole portant sur la lutte contre les insectes; la bonification des programmes d’assurance pour couvrir les pertes potentielles. Le plan consiste aussi à collaborer avec le gouvernement, l’industrie et d’autres intervenants afin d’améliorer la compréhension des effets sur les espèces non ciblées, à resserrer l’examen par les chercheurs universitaires et le public des études des fabricants de pesticides, ainsi qu’à établir un comité de surveillance indépendant de l’industrie.

    Réformer les mesures gouvernementales de protection de l’approvisionnement alimentaire

    Améliorer les méthodes d’évaluation des risques posés par les pesticides, et assurer la surveillance et la transparence dans la réglementation et l’octroi de permis relatifs aux pesticides afin que l’usage de pesticides hautement nocifs ne soit pas autorisé par le gouvernement fédéral. Mettre fin à l’octroi de permis d’utilisation de pesticides systémiques.
    « Depuis des années, les pesticides néonicotinoïdes empoisonnent nos pollinisateurs (papillons diurnes et nocturnes, abeilles, syrphes, coléoptères) et nos insectes aquatiques. Les pollinisateurs jouent un rôle crucial dans notre approvisionnement alimentaire et nos écosystèmes, en plus d’être essentiels à notre jouissance de la nature. Des centaines d’études scientifiques ont prouvé l’effet nocif des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs. Quand j’étais jeune, le DDT menaçait notre faune; je crains que l’histoire ne se répète. »
    David Browne, PhD, Directeur de la science de la conservation, Fédération canadienne de la faune

    Quelques chiffres

    %

    de l’insecticide épandu n’est pas absorbé par le plant et s’infiltre dans l’environnement. ~David Goulson, Université de Sussex, Brighton, Angleterre

    insectes sont des pollinisateurs, comme les mouches, les coléoptères, les guêpes, les fourmis, les abeilles et les papillons diurnes et nocturnes.~ Registre public des espèces en péril du gouvernement du Canada

    %

    des plantes florifères de la planète dépendent de la pollinisation, et donc des abeilles et autres pollinisateurs.

    Ce que vous pouvez faire

    Évitez l’usage de pesticides néonicotinoïdes chez vous

    Comment vous en assurer? Lisez les étiquettes! Si un produit contient de la thiaméthoxame, de la clothianidine ou de l’imidaclopride, ne l’achetez pas. N’oubliez pas de vérifier également les produits pour les animaux domestiques : plusieurs colliers et traitements anti-puces contiennent des néonics.

    Cultivez des plantes bénéfiques aux pollinisateurs

    Cultivez une variété de fleurs indigènes dans votre jardin. Tenir un jardin qui fleurit tout au long de la saison est une excellente façon d’aider les pollinisateurs.